Le petit Nicolas : Qu’est ce qu’on attend pour être heureux : La représentation du bonheur

Penchés sur une large feuille blanche quelque part entre Montmartre et Saint-Germain-des-Prés, Jean-Jacques Sempé et René Goscinny donnent vie à un petit garçon rieur et malicieux, le Petit Nicolas. Entre camaraderie, disputes, bagarres, jeux, bêtises, et punitions à la pelle, Nicolas vit une enfance faite de joies et d’apprentissages. Au fil du récit, le garçon se glisse dans l’atelier de ses créateurs, et les interpelle avec drôlerie. Sempé et Goscinny lui raconteront leur rencontre, leur amitié, mais aussi leurs parcours, leurs secrets et leur enfance.

Quand on voit ce film d’animation, du Petit Nicolas, on se pose bien évidemment la question de comment adapter ces livres qui ont si souvent envahit les bibliothèques des écoles. On a tous vécu ce bonheur de se plonger dans une aventure du petit Nicolas.

Le petit Nicolas est une véritable œuvre culte dans notre patrimoine littéraire. C’est six volumes qui contiennent des dizaines et des dizaines d’histoires, différentes les unes des autres. Goscinny et Sempé ont bercé note enfance.

Vu l’importance du Petit Nicolas, des adaptations au cinéma ont fait leurs apparitions. Malheureusement, comme beaucoup d’adaptation de BD populaire, nous sommes dans l’incapacité de rendre hommage à ces œuvre. Le pire c’est que très souvent ont ait affaire à des adaptations cinématographies peu convenables. Il se pose la question de comment adapter correctement le Petit Nicolas.

La réponse à cette question est dans ce film. Pourquoi s’embêtons avec des adaptations opportunistes, ne nous offrant rien de bien intéressant. Alors, qu’on pourrait tout simplement parler de ces artistes, qui ont créé de leurs propres mains des personnages iconiques.

Ce que démontre les deux cinéastes, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, c’est que s’attarder réellement sur René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, c’est une manière de parler du petit Nicolas. Il y a un véritable amour pour ces deux auteurs. Ce long-métrage est plus que l’histoire d’un petit garçon qui a bercé notre enfance. C’est véritablement, le récit de deux hommes au parcours bien différent qui se sont rencontrés, qui sont devenus amis. Le petit Nicolas est ainsi le fruit de cette amitié.

Cependant, Le Petit Nicolas n’est pas du tout mis sur le banc de touche. Les deux cinéastes en font même quelqu’un d’important dans la narration du film. On a les moments ou on voit en action les aventures des livres, mais ce qui retient notre attention, c’est que Nicolas est le narrateur de cette histoire. Ce long-métrage offre des moments savoureux ou Nicolas discute avec ses deux créateurs.

Ces discussions ne sont jamais banales. Il y a de réelles thématiques qui sont abordées. On voit deux auteurs qui se confient. Nicolas, deviens ainsi un objet de mémoire pour deux grands hommes. À travers ce long-métrage, nous avons deux témoignages de vie si bouleversants. D’un côté, on a tout ce qu’a pu traverser Goscinny, une vie riche en voyage, mais ponctué de traumatisme comme la Shoah. Pour Sempé, c’est plutôt la violence de son beau-père, le fait de ne pas avoir eu une enfance heureuse.

En racontant la vie pas simple de ces deux auteurs, le film d’Amandine Fredon et de Benjamin Massoubre devient même un feel-good movie. C’est justement l’ADN du Petit Nicolas. Si le long-métrage, s’attarde justement sur le vécu de Sempé et de Goscinny, c’est notamment pour dire que cette œuvre est importante. pour eux. Ce qu’ils ont vécu est à l’opposé de ce que peut vivre ce petit personnage, mais justement, en créant le Petit Nicolas, ils ont pu touché à une enfance parfaite.

D’ailleurs, la chanson du film, qu’est ce qu’on attend pour être heureux, est un véritable hymne d’une vie joyeuse. Bien évidemment, la vie n’est pas simple. Elle ne l’était pas pour les deux créateurs du Petit Nicolas. Pour nous aussi également. Ce que nous raconte cette chanson. Malgré toute cette ombre, on trouvera toujours un peu de lumière, une lueur d’espoir.

Parfois, pour avoir ce petit bonheur, c’est grâce au cocon qu’on installe. Non seulement l’œuvre du Petit Nicolas, a aidé ses deux auteurs à justement imaginer une enfance parfaite, mais ces histoire consolés tant d’enfants ne se sentant pas très bien . Les aventure du Petit Nicolas, nous font rire. Les amis de Nicolas, ont beau être insupportables, ils arrivent tout de même à être attachants. On a même envie de s’intégrer, afin de jouer au foot avec eux ou d’avoir l’occasion de chahuter la classe.

Il y a véritablement deux univers bien distincts qui cohabitent dans ce long-métrage. Il y a d’abord le monde des deux auteurs. On retrouve cette animation en 2D toujours aussi belle, qui arrive à bien retranscrire les deux hommes en pleine action.

Pour illustrer le petit Nicolas, c’est assez différent. Pour les deux cinéastes, dessiner le Petit Nicolas revenait à essayer au maximum à rendre hommage au dessin de Sempé. La mission n’était pas simple. Le Petit Nicolas n’était jamais dessiné de la même façon. Pour le cinéma, il fallait que ce soit toujours identique. Le résultat est excellent. En tant que spectateurs, spectatrice, on a envie de replonger dans les livres. Ce qu’on imaginait quand on lisait petit était maintenant retranscrit sur notre écran.

Le Petit Nicolas – Qu’est ce qu’on attend pour être heureux, est un film d’Amandine Fredon et de Benjamin Massoubre. C’est écrit par Anne Goscinny, Michel Fessier et Benjamin Massoubre.